Monday, November 8, 2021

Les appels à l'abattage des loups dans le Bas-Rhin s'intensifient

Les appels à l'abattage des loups dans le Bas-Rhin s'intensifient dpa il y a 21 heures | Après le massacre de plusieurs poneys dans la région du Bas-Rhin, les appels se font de plus en plus pressants pour que certains loups soient relâchés pour être tirés. "Alors que les loups des autres zones à loups de Rhénanie-du-Nord-Westphalie n'apparaissent actuellement que sporadiquement, la situation dans la région du Bas-Rhin s'aggrave", peut-on lire dans une déclaration des deux associations agricoles de NRW en vue d'une audition sur le "Wolfsland NRW" prévue mardi au parlement du Land. La différence de situation est "uniquement due aux individus loups qui y vivent", poursuit-elle. "Si aucune conséquence n'est prise, l'acceptation du loup dans les zones concernées continuera de s'amenuiser. Dès à présent, "les mesures préventives et l'élimination rapide des loups qui attaquent ou tuent des animaux de pâturage malgré les mesures de protection devraient être les deux faces d'une même pièce". Dans le sanctuaire des loups du Bas-Rhin, à Wesel-Schermbeck, trois poneys ont été déchirés et un quatrième blessé en l'espace de deux semaines. Selon le ministère de l'environnement, toutes les circonstances indiquaient que les loups avaient attaqué les petits chevaux. Selon les associations agricoles, la population de loups en Allemagne se développe "avec une dynamique rapide". On estime que sa taille augmente de 30 % par an. Selon la Wolf-Fachstelle des Bundes (DBBW), un total de 11 666 animaux d'élevage ont été tués ou blessés par des loups lors de 3225 attaques en Allemagne entre 2016 et 2020, ou ils sont depuis considérés comme disparus. En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, 248 animaux de ferme ont été tués ou blessés lors de 84 attaques de loups au cours des dernières années. Entre-temps, le ministère de l'environnement de NRW a commandé un avis juridique. Il s'agit de préciser si un loup présentant des problèmes de comportement doit être relâché en vue d'un "prélèvement", c'est-à-dire d'un tir. Le ministère ne cite pas nommément le loup Gloria, qui serait responsable de la plupart des attaques de loups dans la région de Schermbeck. Le tribunal administratif de Düsseldorf avait rejeté la "suppression" du loup Gloria en mai. La promotion des mesures de protection contre le loup va être étendue aux chevaux et aux petits chevaux, avait annoncé la ministre de l'Environnement Ursula Heinen-Esser (CDU). Une comparaison avec la France : là-bas, jusqu'à 19 % de la population annuelle estimée de loups peut être " prélevée " dans des conditions strictement définies. Avec une population de 99 meutes, 110 loups ont été approuvés pour être abattus en France en 2020, selon les associations agricoles. En Allemagne, on a recensé un total de 128 meutes de loups et aucun abattage en 2019/2020, selon l'Agence fédérale pour la conservation de la nature. L'association des éleveurs de moutons de Rhénanie-du-Nord-Westphalie s'est également prononcée en faveur d'une "gestion active du loup sur le modèle de la France". L'Arbeitsgemeinschaft bäuerliche Landwirtschaft (AbL) de Basse-Saxe a exigé une nouvelle classification des populations de loups en fonction de leur taille numérique et de leur répartition spatiale ainsi qu'une "évaluation réaliste" de l'état de conservation, qui devrait être réévaluée scientifiquement chaque année. À l'avenir, le loup ne devrait plus être considéré comme "strictement protégé", mais seulement "conditionnellement protégé". Le SPD, qui avait demandé cette audience, a exigé que le gouvernement de l'État noir-jaune élabore une loi sur la protection des troupeaux. Le nombre élevé de meurtres de bétail par des loups a entraîné une "atmosphère tendue" parmi les éleveurs. Seules une loi moderne sur la protection des troupeaux et une meilleure gestion des loups pourraient réduire les conflits. Les éleveurs peuvent demander un financement pour l'installation de clôtures afin de protéger leurs animaux. Selon la chambre d'agriculture de NRW, près de 360 clôtures mobiles et 114 clôtures électriques fixes ont été demandées en 2020/21 (au 28.10.21). En outre, trois demandes ont été soumises pour un total de neuf chiens de garde. Selon le DOCUP, l'expérience sur le terrain montre que le soutien financier et les compensations sont insuffisants. Une future loi sur la protection des troupeaux devrait inclure l'achat et aussi l'entretien permanent des clôtures et des chiens. La Rhénanie-du-Nord-Westphalie compte jusqu'à présent quatre zones à loups. Des meutes de loups vivent dans trois d'entre elles : dans la région de Schermbeck, dans les Hautes Fagnes et dans le Oberbergisches Land.