Wednesday, June 19, 2024

Commission européenne : procédure pour déficit excessif contre la France et d'autres pays

Commission européenne : procédure pour déficit excessif contre la France et d'autres pays dpa • 14 millions • 2 minutes de temps de lecture Si des poursuites pénales sont engagées, un pays doit prendre des contre-mesures pour réduire sa dette et son déficit. La Commission européenne a engagé des poursuites pénales contre la France, l'Italie et cinq autres pays de l'UE pour nouvel endettement excessif. Les sept pays présentaient des déficits excessifs, a déclaré l'autorité bruxelloise chargée du respect des règles de l'UE en matière de dette. Outre la France et l'Italie, la Belgique, la Hongrie, Malte, la Pologne et la Slovaquie sont également concernées, et des procédures sont déjà en cours contre la Roumanie. Avec un déficit attendu de 1,6 pour cent, l'Allemagne n'aura pas de problèmes avec Bruxelles cette année. Des sanctions de plusieurs milliards sont possibles Les procédures de déficit ont été récemment suspendues en raison de la crise du coronavirus et des conséquences de l'attaque russe contre l'Ukraine. Si des poursuites pénales sont engagées, un pays doit prendre des contre-mesures pour réduire sa dette et son déficit. L’objectif principal est d’assurer la stabilité de la zone euro. L'objectif de la procédure de déficit est d'amener les Etats à mettre en œuvre une bonne gestion financière. Théoriquement, des amendes de plusieurs milliards de dollars sont possibles en cas de violations persistantes. Toutefois, dans la pratique, ces mesures n’ont jamais été imposées. La Commission européenne vérifie si les pays de l'UE respectent les règles en matière de déficits budgétaires et de dette nationale. Les règles autorisent une nouvelle dette représentant un maximum de trois pour cent du produit intérieur brut (PIB). Selon l'autorité, douze États de l'UE n'ont pas respecté le plafond de ce déficit l'année dernière ou, selon les prévisions, le dépasseront cette année. C'est comme ça que ça continue Si de nouvelles poursuites n'ont été engagées que contre sept pays, c'est parce que la Commission prend en compte divers facteurs. Il s'agit par exemple de savoir si le dépassement du plafond de déficit est très faible, s'il est considéré comme exceptionnel en raison de circonstances économiques particulières ou si davantage d'investissements ont été réalisés dans la défense. La prochaine étape du processus concerne les déclarations du Comité économique et financier, qui doivent être faites dans un délai de deux semaines. La Commission émettra alors des avis confirmant l'existence de déficits excessifs dans les pays concernés. Puis, en juillet, la Commission proposera aux ministres des Finances de l'UE de formuler des recommandations sur la réduction du déficit des pays concernés. Le cadre régissant la dette et les déficits nationaux, également connu sous le nom de Pacte de stabilité et de croissance, a été récemment réformé après des années de débat. Mais en principe, le niveau d’endettement d’un État membre ne doit pas dépasser 60 pour cent de la production économique. Dans le même temps, le déficit de financement national – c’est-à-dire la différence entre les recettes et les dépenses du budget public, qui est principalement couvert par des prêts – doit être maintenu en dessous de trois pour cent du produit intérieur brut (PIB). Afin de garantir des finances saines, chaque pays doit élaborer un plan budgétaire sur quatre ans en collaboration avec la Commission européenne, chargée de la surveillance. Sous certaines conditions, par exemple si un pays s’engage dans des réformes et des investissements favorisant la croissance, le plan peut être prolongé jusqu’à sept ans. La Commission européenne peut également prendre temporairement en compte l’augmentation des paiements d’intérêts dans le calcul des efforts d’ajustement.