Wednesday, October 4, 2023

Commentaire sur les abus envers les migrants : l’érosion de l’État-providence

Frankfurter Allgemeine Zeitung Commentaire sur les abus envers les migrants : l’érosion de l’État-providence Article de Reinhard Müller • 11 heures La dignité humaine n'est pas une question d'argent. Ça ne devrait pas être elle. Tout le monde est égal devant la loi. La dignité de personne ne doit être lésée. L’État, dont la constitution est avant tout attachée à la dignité humaine, ne doit ni objectiver les gens ni les voir dégénérer. Il doit prendre soin de ceux qui n’ont pas la possibilité de le faire eux-mêmes. Toutefois, cela ne donne généralement droit à aucune action spécifique, ni même à une somme d’argent déterminée. L’État peut également imposer des conditions et attacher des conditions aux paiements versés à ceux qui en ont besoin. Pas un problème de dignité humaine Offrir aux migrants des avantages en nature est constitutionnellement possible et ne constitue pas un problème de dignité humaine, qui dégénère souvent en petite monnaie. Rien ne s'y oppose. L'État a également le droit de prévenir les abus et de réduire les incitations. À proprement parler, le transfert d'argent vers le pays d'origine est la preuve d'une utilisation abusive du service spécifique, ou du moins que le destinataire n'en a pas un besoin urgent pour lui-même. Il est obligatoire de prendre des mesures contre cela. L’expression « réduire les prestations sociales » semble dure, mais elle signifie simplement : prendre l’État-providence au sérieux. Ici, personne n’a besoin de faire appel à l’UE et, en principe, pas non plus au gouvernement fédéral. Les États pourraient montrer qu’ils sont des États et que le gouvernement fédéral n’existe qu’à travers eux. La Cour constitutionnelle fédérale ne doit pas servir d’excuse à sa propre inaction. Le législateur est le premier pouvoir. Il doit agir lorsqu'il le juge nécessaire. La Loi fondamentale offre un large cadre. Et les juges de Karlsruhe ne sont pas non plus des règles à calcul, mais ont surtout souligné le lien avec la réalité, notamment dans leurs décisions sur le minimum vital. Quiconque le perd finira par porter atteinte à l’État-providence – mais aussi à la dignité humaine.